Clairement oui : depuis la guerre de Troie, on sait bien que l’histoire est issue de récits. Ce sont des visions subjectives et seuls les récits des vainqueurs entrent dans l’Histoire. Pareil pour les mises en scène assumées dans les peintures d’histoire qui valorisent un homme ou une nation, dans l’état de grâce du vainqueur.
Oui mais aujourd’hui c’est différent : l’Histoire est mondialisée, les journalistes, historien-ne-s et scientifiques confrontent des points de vue pour faire émerger la vérité. En partageant des faits prouvés et de nouvelles découvertes, ils réduisent à minima toute subjectivité.
Je ne suis pas d’accord. Il n’y a jamais de totale objectivité des faits. L’histoire contemporaine montre bien les oppositions d’interprétation, sur l’assaut du Capitole par exemple. Les récits et les appropriations diffèrent et dépendent de la majorité politique des juges. Pareil sur des sujets plus triviaux tels que le foot : les coupes du monde sont un bel exemple de subjectivité des récits ou d’erreurs d’arbitrage pour juger des qualités des vainqueurs.
Oui mais si tu considères l’histoire dans le temps, un récit ponctuel peut toujours être réécrit plus tard pour rétablir des vérités. C’est le cas par exemple des chefs d’Etat qui assument à posteriori la responsabilité de leur pays vis-à-vis d’autres pays, comme cela a été le cas pour des génocides, les crimes de la colonisation ou de l’esclavagisme.